L’automne 2021 qui marque le début de la gestation du millésime 2022 est plutôt doux et finalement peu arrosé ce qui semble la norme depuis quelques années. Les travaux de taille et de sarmentage ont été retardés au maximum afin de limiter les dégâts liés au gel. Janvier et février les gelées matinales ne sont pas rares mais on ne compte que quelques jours où la température demeurent négatives toute la journée.

Autour du 15 avril nous sommes à éclatement du bourgeon. Le risque de gelée s’estompe rapidement. La pluviométrie du printemps est modeste et les températures montent donnant parfois des impressions estivales. La pousse est très active sur mai. C’est également une année à vent. 18 mai- 1^er juin c’est la floraison, les inflorescences sont nombreuses laissant présager une récolte généreuse.

Fin de la première quinzaine de juin premier épisode caniculaire, c’est précoce ! Mais du 18 au 30 juin c’est un autre scénario : 110mm, sur Vosne, et une baisse notable des températures. Sur Gevrey certaines caves sont inondées, des routes sont recouvertes de terre. Nous saurons 2 mois plus tard que cet épisode humide aura été salvateur pour la récolte. Néanmoins le mildiou s’installe mais les deux mois d’été qui suivent ont raison de lui. Les baies grossissent à la faveur de l’épisode pluvieux de juin. Juillet est particulièrement sec, à peine 10mm et la première quinzaine d’août inquiète avec des températures caniculaires. L’oïdium de fin de saison est globalement contenu. 20 ‘petits’ millimètres viennent clore le mois. La chaleur et le stress hydrique laissent des traces : baies flétries, de la grillure et la base du feuillage qui témoignent que les jeunes plants mais aussi les vignes sur sols très argileux ou superficiels sont assoifés !

Le 29 août nous débutons les vendanges, une fois triée la récolte est très jolie et on retrouve des quantités proches de celles de 2017. L’état sanitaire est très satisfaisant. Les degrés sont entre 12 et 13, pas d’excès donc ! Les vinifications, 100% vendanges entières et sans soufre, s’enclenchent rapidement sans refroidissement de la vendange. Les malos sont terminées début octobre. Au final c’est un millésime plutôt frais et énergique, équilibré, qui progressivement émerge… Pas vraiment à l’image de la saison globalement chaude et sèche vécue… La nature à encore des ressources !