A la suite des vendanges 2017 l’automne reste globalement sec et doux. L’hiver n’apporte que de trop rares flocons en décembre et un peu plus en février. Le retour de la pluie avec l’espoir de remonter le niveau des nappes phréatiques arrive fin décembre et se poursuit sur janvier. La fin février, souvent le mois le plus froid, nous apporte 10 jours de gelée significative, jusqu’à -10°c sur 2 jours, merci au courant d’air Moscou-Paris !

Au début du printemps les pluies se font plus rares et les températures  grimpent. Vers le 15 avril on assiste au débourrement. La floraison débute autour du 25 mai et s’achève vers le 5 juin. Pluie et chaleur entraînent ensuite une pousse fulgurante et naturellement la pression mildiou commence à se faire sentir. Au 15 juin certains raisins pendent déjà, ils n’auront pas attendu la Saint Jean ! Juillet, il fait chaud et lourd, des orages violents se déclarent tout particulièrement le soir de la victoire de la France en Coupe du Monde de football.

Le Sud de Nuits Saint Georges est bien touché, sur Vosne les dégâts sont mineurs. La véraison n’est pas très rapide.  Août débute avec 10 jours de canicule, quasiment pas d’eau jusqu’aux vendanges. Nous commençons les vendanges le 2 septembre dans de bonnes conditions avec des maturités ‘à point’. Les degrés sont raisonnables de 12.8 à 14 et les rendements sont maîtrisés: 38hl/ha de moyenne sur le domaine. On retiendra, une fois de plus, que le chaos climatique est une réalité.

Les vinifications sont un peu plus chaotiques qu’à l’accoutumée avec quelques sucres qui peinent à se finir mais globalement c’est un beau millésime avec de la chair, du fond de l’énergie. Les vins ne sont pas lourds. Les apports conséquents de vendanges entières ont contribué également au gain de complexité.